Chapelles
La chapelle de pèlerinage Saint-Florent à Oberhaslach (67)
La chapelle se trouve au bout de la rue Saint Florent.
L'édifice actuel date de 1750, remplaçant l'ancien de 1315. De style baroque, la chapelle occupe le lieu de l'ermitage où vivait Saint Florent, un moine venu d’Irlande, au pied du Ringelsberg, dans la vallée de la Hasel, avant de devenir le 7e évêque de Strasbourg. D'après sa légende, il aurait guéri la fille du Roi Dagobert.
Un pèlerinage se développa, et perdure encore, depuis la translation de ses reliques de Strasbourg à Niederhaslach (village voisin) en 810.
Les gens l'invoquent pour la guérison des animaux, richesse des paysans, mais aussi pour les affections du ventre ou encore pour les hernies et la gravelle ou maladie de la pierre (calculs rénaux).
Ce qui est remarquable dans cette chapelle, ce sont les ex-voto. La dévotion à saint Florent est si forte qu'environ 75 tableaux votifs peints ont été déposés entre 1790 et 1952 par des donateurs venus du nord et du sud de l’Alsace démontrant ainsi la large influence de ce saint.
Avant 1870, ce sont des peintures à l’huile sur toile, les motifs montrant des animaux et des maladies des hommes. Après ils sont plus simples et de moindre style. A cause de l'arrivée des vétérinaires sans doute.
Les statues et autres objets sont du 18e siècle.
GPS : 48°33'04" N / 7°19'37" E
Chapelles Urmatt
URMATT : Chapelle dite "Chapelle Siat"
A l'angle de la rue du Général de Gaulle et de la rue de la Chapelle se dresse une chapelle dite "Chapelle Siat". Elle a été érigée en 1828 et était propriété de la famille SIAT jusqu'en 2010. Elle appartient aujourd'hui à la Fraternité Sacerdotale saint Pie X et fait partie du "Prieuré saint Florent".
La chapelle est dédiée à la Vierge Douloureuse. Le clocheton octogonal abrite une cloche de 50 kg coulée en 1862 par Ludwig Edel. Devant la chapelle une croix sculptée datée de 1868 réalisée par le sculpteur local Martin Rebel commanditée par la famille Siat ainsi qu'une belle fontaine en grès.
URMATT : Chapelle du Mullerhof
La Chapelle privée dans l'enceinte du complexe du Mullerhof sur le ban de Muhlbach mais proche d'Urmatt fait partie du petit-programme du Néo-Gothique. C'est une chapelle funéraire privée de la famille MULLER/MONNIER édifiée en 1858 à la demande de Jean-Baptiste MULLER en complément de son château. Pour y accéder il faut l'autorisation. Elle est inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques.
Le portail sculpté est surmonté d'un tympan où figure la Résurrection des morts. Le maître-verrier Baptiste PETIT-GERARD (1811-1871) a signé la magnifique rose à colonnette en 1864. A qui faut-il attribuer cette œuvre raffinée ? Faute de documents des spécialistes ne veulent pas exclure la main de Viollet-le-Duc lui même.
Chapelle du Marxhof à Niederhaslach
Son histoire
Autrefois dédiée à saint Martin, cette chapelle est antérieure au 12ème siècle. Elle est le vestige d'un ancien château qui se trouvait près d'un croisement de deux voies romaines et dont les origines remonteraient au 5e siècle, et appartenait à la famille Marx d'Eckwersheim, d'où son nom « MarxKapelle ».
Les Marx possédaient une résidence et une ferme, dont les emplacements sont encore connus et nommés : le premier, Marxwiller, le second Marxhof. Ils étaient feudataires des évêques de Strasbourg.
Mais en 1262, ils abandonnèrent, comme presque tous les nobles de la vallée de la Bruche, le parti de leur Seigneur pour se rallier à la ville de Strasbourg. L'un des Marx était au nombre des commandants des troupes strasbourgeoises à la bataille de Hausbergen, que perdit l'évêque Walther de Gerolseck.
Les épiscopaux usèrent de représailles, ils ruinèrent le château et la ferme des Marx à Haslach. La chapelle, qui servait de sépulture à la famille jusqu'en 1596, survécut seule au désastre.
Nous ne connaissons la statue du pèlerinage détruite en 1793, lors de la révolution, que par une estampe de 1804, date à laquelle elle fut restaurée par un protestant converti au catholicisme qui l’avait achetée à la bienheureuse Vierge Marie, le 28 prairial 1804)
On y célébrait la messe chaque samedi, à la Saint Florent, à la Saint Jean, à la Saint Jean Baptiste et à la Saint Ignace.
Pour les habitants de Niederhaslach, la chapelle est vouée à la Vierge et à St-Marc qu’au XIXème siècle, c’était aussi un pèlerinage à saint Ignace.
« Le pape avait accordé au curé de Niederhaslach une autorisation spéciale pour bénir I' « eau de saint Ignace » à l'intention des pèlerins.
L « Ignatiuswasser » avait la réputation d'apporter un soulagement considérable dans les douleurs de l'accouchement. On invoquait aussi le
saint contre la paralysie et l'épilepsie. En 1883, on note la présence de « Welsches » c'est-à-dire de personnes venues des villages à patois roman,
selon toute probabilité des gens de la Haute-Bruche: ceux-ci recommandaient à saint Ignace leurs bestiaux.
Actuellement, à Niederhaslach, saint Ignace est oublié au point que certains s'étonnent qu'il y ait une statue dans la collégiale »*
*.. (Marie-Thérèse Fischer « Pèlerinages et piété populaire en Alsace », Editions du Signe, 2003)
La chapelle a été restaurée par une équipe de bénévoles du village en 1991. Le terrain jouxtant la chapelle était une propriété privée que le propriétaire Paul SPUCK, céda gracieusement à la commune.
Une nouvelle statue de la Sainte Vierge à l'enfant Jésus qui porte le nom de « Notre Dame des Familles » a été achetée à San Christina au Tyrol en 1993.
Un parchemin relatant cette restauration a été scellé dans un mur de la chapelle avec le texte :
« En l'année 1991 après la naissance de Jésus-Christ, Jean-Paul II étant évêque de Rome et pape, Charles-Amarind Brand étant archevêque de
Strasbourg, François Mitterand président de la République, Prosper Moritz maire de Niederhaslach, Paul Muller curé de Niederhalach,
La chapelle du Marxhof, dans un état de délabrement notoire, fut restaurée par le travail bénévole de volontaires de Niederhaslach dont les animateurs
principaux furent Rudy Quirin & Emile Ruch, pour les travaux de charpente et de maçonnerie extérieure, aidés par des jeunes retraités, en semaine, par
des hommes d'âge mûr, le samedi, et de jeunes dont ceux de la profession de foi 1991, les jours libres.
Fait au mois de mai/juin 1991. Avec le soutient moral de toute la population.
Pour la plus grande gloire de Dieu.Emmuré le 26 juin 1991.